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Présentation

  • : association artest
  • : Cette association a pour but le développement et la propagation de l’art des pays de l’Europe de l’est et notamment de l’art russe ; l’organisation d’événements culturels ; le soutien aux artistes d’Europe de l’est.
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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 01:54

logo artest 

MYTHE DE LA FEMME RUSSE

l’année de Russie en France

L’année 2010 est l’année de Russie en France. Pour soutenir ce mouvement culturel et artistique et faciliter l’échange entre ces deux pays, nous avons créé un collectif d’artistes de pays de l’Est sous une forme de l’association « ARTEST » en vue d’organiser ensemble des événements artistiques et culturels. Nous désirons partager nos connaissances, nos expériences artistiques et faire découvrir de nouveaux artistes au public qui touche directement à l’art russe et qui s’intéressent a la Russie et à son destin.

 l’association ARTEST

L’association ARTEST est crée en début d’année 2010. C’est une association culturelle au but non lucrative. Notre objectif est le développement et la propagation de l’art de pays de l’Europe de l’Est en France, l’organisation d’événements culturels et le soutien aux artistes ressortissants de l’Europe de l’Est. Les membres de l’association  sont des artistes débutants et professionnels, chacun avec son parcours unique mais tous avec un grand envie de partager notre culture, d’échanger ses idées et ses visions sur l’art, sur la vie etc.

le projet

« MYTHE DE LA FEMME RUSSE »  est un projet artistique de membres d’ARTEST, c’est a dire des artistes de courants d’art différents, des hommes et des femmes, travaillant chacun dans leur style; des peintres, des photographes, des graphistes, des illustrateurs ... venant de la Russie, de l’Ukraine, de Lituanie, du Kazakhstan ainsi que de la France. Nous vous présentons aujourd’hui des regards différents de l'intérieur (vu par des slaves) et de l'extérieur (vu par des français) sur ce « mythe »... C’est une tentative de traduire une identité russe à travers de l’image d’une femme, de montrer la réalité de la vie dans ce grand pays « inconnu » ou bien très mal connu...

les artistes :

Nataliya VELYKANOVA - arts graphiques   Alessia NIZOVTSEVA - dessin   Elena KAIGORODTSEVA - design du textile   Jennifer NICOLAS - dessin, vidéo   Erika de CAUNES - peinture   Daryna MALYSHEVA- peinture   Elena CHERNYSHOVA - photographie   Gaël DECREVOISIER - installation   Elena COFFE-MARIJCHUK - peinture   Ekaterina PINEGINA – peinture

Aperçu de l'exposition à la MJC ROGUET Saint-Cyprien à Tuolouse en octobre-novembre 2010

 

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Nataliya VELYKANOVA

Qui est-elle, une femme russe ? Comment elle vit ? À quoi elle pense ? De quoi elle rêve ?

C'est une femme ressortie d’un chaos et d’incertitude qui  règnent en Russie depuis quelque temps… Sa vie est remplie de contradictions, d’envie d’indépendance et de la pression familiale, de nombreux excès et d’extravagance, sous le poids lourd d’obligations, de traditions et de préjugées...  Elle est forte… elle est obligée d’être forte. Elle a des valeurs pour lesquelles elle est prête à se sacrifier… Elle a besoin d’amour… de trouver son prince charmant… Une femme qui se cherche, qui cherche sa place, tout comme son pays... en quête de sa propre et unique voie…

Sur le plan esthétique c’est un mélange du graphisme de l’affiche soviétique du début de 20eme siècle, du dessin académique et de graffiti art, plein de symboles et écritures à déchiffrer, réalisé dans les couleurs de la révolution rouge.

 

technique : dessin à l’encre de chine et aquarelle

 

velykanova

  

Elena CHERNYSHOVA

 

"Babouchka"

 

L’image de la femme russe n’est pas celle d’une vieille femme. Cependant, elle est une grande composante de la société et féminité russe.

La Babouchka n’est pas une femme âgée ou une grand mère. C’est une femme qui a quitté son âge, nous offrant son amour et sa sagesse. La Babouchka matérialise l’amour maternelle, éternelle, la sympathie, la bienveillance.

Pour chaque enfant, elle est comme un personnage de conte, dont on attend toujours des miracles et qu’elle nous transporte dans un monde de rêves.

Devenu grand, l’enfant découvre les réalités de la vie des Babouchkas, souvent dure.

La Babouchka n’a pas de futur ; elle vit dans le présent, en plongeant son regard dans le passé, sur ses souvenirs. Pauvreté et solitude accompagnent souvent la vieillesse, la vie devient combats. Toutes les Babouchka n’ont pas la chance d’avoir une famille, des enfants qui prennent soin d’elle, des petits-enfants avec qui redécouvrir le monde et partager ses sagesses.

Avec ce travail photographique, je voudrais montrer la Babouchka sous différents angles de sa vie : son quotidien, son regard sur le passé, l’attention à ceux qui l ‘entourent, la pauvreté, l’amour éternelle, le bonheur…

 

technique : photographie numérique

 

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Alessia NIZOVTSEVA & Nataliya VELYKANOVA

C’est une installation métaphorique qui reflète une image d’une femme russe moderne. Elle mélange trois vocations : féminité, maternité, métier. La société moderne la voit indépendante tout en restant sous l’emprise des «traditions» : cuisine, enfants, époux… mais elle est aussi tout simplement UNE FEMME…

 technique : installation

 

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Alessia NIZOVTSEVA

Ce travail est un questionnement sur l'identité de la féminité russe à travers un film soviétique culte «Moscou ne croit pas aux larmes» de Vladimir Menchov de 1979. L'action du film se déroule à Moscou à la fin des années 50 et dans les années 70. On voit trois personnages féminins, trois jeunes provinciales qui arrivent à Moscou pour y trouver leur bonheur. Sauf que toutes les trois sont très différentes l'une de l'autre et elles voient différemment leur bonheur. On accompagne ses trois héroïnes durant tout le filme dans leurs vies. On découvre petit à petit leurs caractères, on s'identifie... «Moscou ne croit pas aux larmes» c'est un de ces filmes culte qui nourrit l'inconscient et qui crée une représentation de l'imaginaire collectif sur la femme. Ce travail se focalise sur trois portraits, trois héroïnes, trois caractères, trois femmes russes.

 

technique : dessin au crayon 

 

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Erika  de CAUNES

"Elle"

Le passé pèse lourd dans la mémoire russe. Il faut un cœur vaste et ardent pour s’en saisir. Sous l’apparente fragilité d’une femme à la grâce juvénile percent l’obstination et la résistance. Elle nous dit qu’il ne faut rien oublier, mais toujours renaître. Sans illusion et sans compromis, avec amour, sensibilité, compassion. C’est à la femme russe qu’il revient de porter cette énergie, aidée par les immensités de la nature, les fleurs des champs et la foi en la vierge de Vladimir.

Donne-moi de longues tristesses,

L’asthme, l’insomnie, les frissons,

Prends mon enfant, et ne me laisse

Ni mon ami ni mes chansons.
Ainsi, mon ardente prière

Monte dans ces jours de douleur,

Afin que chasse la lumière,

Russie, tes nuages de pleurs.

 

1915, Saint Petersburg

Anna Akhmatova traduction de Katia Gromoff

 

technique : peinture à l'huile sur toile

 

de caunes

 

Yelena KAIGORODTSEVA

Les mythes sont les contes pour adultes, à base de fantasmes basés sur quelques faits réels.

 Dans l’esprit des occidentaux, la femme russe est souvent symbolisée comme une femme forte physiquement et mentalement. Ces femmes russes sont souvent perçues comme des héroïnes aux records prodigieux de productivité. Pour moi ce sont vraiment des héroïnes, mais dans un tout autre genre. Je suis inspirée par la vie de mes deux grands-mères. Une vie très ordinaire, mais en même temps tout à fait significative de leur époque.

 Ma grand-mère paternelle portait le même prénom que moi Yelena. Au printemps 1941, elle se préparait à défiler sur la Place Rouge dans une parade de la culture physique (très populaire à l’époque). Mais au lieu de cela, la guerre a commencé et en essayant de rejoindre sa région d’origine, elle a été arrêtée et envoyée dans en camps, ou Yelena a passé quelques années… Et où elle a rencontré mon grand-père. Elle n’avait que 19 ans… Pour moi ce sont des histoires mythiques. Mes propres mythes sur les femmes russes de ma famille qui existent dans mon esprit et se nourrissent par quelques faits réels.

technique : poupées en textile

  

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Jennifer NICOLAS

«Je me suis fait tout petit»

Ce titre est en référence à la chanson de Brassens, où l'auteur est en adoration devant une femme. Dans ma conception sur la femme russe, la Russie étant de mon point de vue, une société matriarcale où la femme subit très peu, voire, pas, de pression d'infériorité ou de soumission le lien entre la chanson présente un homme qui devient « petit » face à elle. On peut constater un jeu de mot : il se désigne comme de plus en plus petit, de fait il devient une « matriochka » poupée russe, alors qu'il est en face déjà d'une poupée d'une seule pièce qui le domine.

La frise est une interprétation de la chanson sous une représentation picturale du rapport homme femme.

« La réalité est supérieure à son imitation artistique » disait Tchernichevski (propagandiste de l'esthétique russe 1860) les dessins sont une construction inspirés de l'avant garde russe (les constructivistes et suprématistes, le renouveau de l'art comme force sociale active) on peut retrouvé les références à Chagall « La Musique » 1920, Gontcharova « La Cité Maudite », « La Fôret verte et jaune » (aux formes géométriques droites et pointues) 1912, Larionov « Soldats »1908, Malevitch « Rentrée des Moissons » 1911, la recherche des costumes sur le musée ethnographique de Russie et de Exter sur le projet de costume pour le film « Aelita » 1924. Une inspiration également des icônes religieuses de la Sainte Russie pour les faciès des personnages et de certains paysages sur le principe de la perspective inversée. Le format portrait travaillé de façon parchemin sont consciemment choisis pour insister sur la représentation de l'icône. On retrouve Rostov-le-Grand, ville russe, et je vous invite à déceler encore plein de références sur les pistes de la Sainte Russie, et de l'avant garde russe à travers « je me suis fait tout petit ».

Je suis entrain d'adapter ce travail pictural en court-métrage, en animant du sable, vous pouvez voir les premiers tests animés à l'installation vidéo du vernissage.

technique : dessin à l'encre

 

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Ekaterina PINEGINA

 «Top fiancée»

Les femmes russes relèvent du mythe et du cliché. La réalité est beaucoup plus nuancée. Non, toutes les russes ne sont pas les blondes aux jambes fuselées, les top fiancées et les gentilles petites épouses soumises.

On ne se pose jamais la question de comment on est perçu ailleurs que chez soi. On quitte notre pays natal, on arrive dans un autre et la vie bascule. Une passionnante découverte d’une nouvelle culture qui nous accueille commence : apprentissage de l’alphabet, première parole, nouvelles intonations de voix, nouveaux regards et visages, différentes humeurs et coutumes, les fêtes nationales, le drapeau tricolore dans l’autre sens… On s’intègre. Chacune et chacun comme ils peuvent.

Et puis l’image de la Russie en France, l’image de nous même. Un mur de méfiance et de clichés, une image déformée de notre pays natal, des reportages télés et une fausse perception des hommes et des femmes qui y habitent. Impossible de lutter contre ça. Comment réagir ? L’ignorer, l’accuser, le défendre ? 

Dépourvue de tous repères, difficile de ne pas perdre son identité. Je suis une femme russe. Qui suis-je? Au choix : une épouse choisie sur catalogue d’agences matrimoniales ou bien une prostituée ? La palette est large.

Tous ces phénomènes existent. Mon idée ce n’est pas de démontrer le contraire. Mais surtout de partager mon ressenti personnel à travers de la peinture. De montrer à quel point c’est difficile de rester soi-même et de passer au-delà des idées répandues.

Afin d’aborder ces sujets, je m’oriente vers la peinture russe du début du 20ème siècle, avant la révolution soviétique. Pour mes œuvres, restant dans les teintes du drapeau national - blanc, bleu, rouge, je m’inspire de la brutalité de Vroubel et j’admire la palette paysanne de Maliavine. La peinture de cette époque n’est pas encore abstraite, elle s’approche de la nature, elle va au l’essentiel du sujet par sa composition et sa couleur. Il me semble que cette manière brute et franche de peindre est le meilleur moyen pour transmettre mon message au grand public et aborder ces sujets sensibles.

 

technique : peinture acrylique sur toile

 

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Gaël de CREVOISIER

«introspection du mythe»

Le ‘mythe de la femme russe’… nous en parlons, mais qu’en est-il ? Les artistes russes vont en proposer leurs visions, je voulais y ajouter celle répandue communément dans la société française. L’idée est de se rendre sur des forum de discussion sur Internet et de poser cette question simple : Pour vous, qu’est-ce que la femme russe ?

Cet œuvre est à rapprocher de l’Allégorie de la Caverne, de Platon.

Le Mythe de la femme russe vu par les français n’est qu’une illusion en ombre sur un mur, et il faut se retourner pour en apercevoir la réalité, une réalité que nous proposera les artistes d’Artest par leurs travaux. Les français ont une vision de la femme russe présent dans leur inconscient collectif, et les artistes russes proposeront leurs visions de la réalité de la femme russe, de par leurs expériences vécues.

 

technique : texte sur l'adhésif

  

de crevoisier

 

Elena COFFE-MARIJCHUK

"L'histoire de ma famille"

30/12 1922 Début de l'Union Soviétique

1927 Guerre civile

1933 Famine en Ukraine

1938 Répressions

01/01/1941 Année de carnaval à l'université de la ville de Lvov

22/06/1941 L'Allemagne fasciste attaque l'Union Soviétique

1946 Famine sur tout le territoire de l'Union Soviétique

1953 Mort de Staline

27/03/53 Amnistie générale

27/04/1986 Accident à la centrale de Tchernobyl

19/08/91 Putsch à Moscou

lettre 1:

Chère Elena!

Nous sommes très bien arrivés. Nous espérons que tu auras de bonnes notes aux examens et que tu vas nous rejoindre bientôt. Fais attention à toi. Chérie, si tu savais, qu'en prenant le train nous avons eu des souvenirs du premier jour de la guerre et de l'évacuation de Lvov. Mais, autrefois c'était plus tranquille. Tandis qu'aujourd'hui le train était pris d'assaut! Nous avons eu beaucoup de chance de pouvoir monter dans le train. Pourtant nous avions des billets. Ce n'était pas pour rien que tu avais fait la queue jusqu'à une heure du matin. Bon courage ma chérie! Bonne chance aux examens! Sors pas trop souvent dehors, tu sais que c'est dangereux! Nous allons t'envoyer de la nourriture! Attends notre coup de fil.

Nous t'embrassons très fort!

Papa et maman.

lettre 2:

Chère Elena!

Merci de nous avoir appelé. Quand reviens-tu? Comment savoir? Et pourquoi as-tu choisi ce jour-ci pour aller à Moscou? Nous comprenons que c'est ton travail. Mais tu te retrouves toujours dans les zones de combat. Tiens-nous aux courant car nous sommes très inquiets pour toi. En plus tu n'as pas pris ton passeport. Comment vas-tu faire pour aller aux abris lors des bombardements? Appelle-nous le plus vite possible. Fais attention à toi.

Nous t'embrassons.

Papa et maman.

lettre 3:

Chère Elena!

Tu demandes comment nous avons fêté mes 25 ans. C'était l'année la plus difficile d'après guerre car il y avait la famine. Je ne sais pas comment avons nous survécu. Nous n'avions rien à manger à part le pain qui était distribué avec des tickets.

Un jour je reviens du travail fatiguée et triste et tout à coup une surprise! Je vois mes amis qui m'attendent avec des fleurs! C'est ta grand mère qui a organisé tout cela en cachette. On a apporté un gramophone, des vinyles d'après guerre. Nous étions une vingtaine. C'était chouette! Nous avons dansé. Chacun a emmené son repas de ration... Ta mère a trouvé quelque part deux œufs, un peu de farine de mais et elle a fait un gâteau. Le premier gâteau après 5 ans de guerre. Seulement ton grand père Nicolas a eu un malaise et il a fallu appeler un médecin.

Nous t'embrassons très fort.

Papa, maman.

 

technique : peinture à l'huile sur toile

 

marijchuk

Daryna   MALYSHEVA

Mon projet est consacré a une femme russe qui vit dans la tradition. Elle a une identité russe très forte que je voudrais représenter à travers ses vêtements, des objets du quotidien qui l’entourent. Je saisirais l’essentiel dans les moments de sa vie de femme, de mère, de jeune fille. Mes toiles sont peintes avec beaucoup de détail, de couleurs. Je mes en valeur la représentation réel de son quotidien pour la montrer telle qu’elle est.

technique : peinture à l'huile sur toile



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malysheva 2

 

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malysheva 5

 

Poupées   RUSSES

L’exposition « MYTHE DE LA FEMME RUSSE » est accompagnée d’une série de poupées russes réalisée par les artistes participants à ce projet.

La poupée russe ou « matriochka » symbolise une femme dans l’évolution de sa vie, la suite des générations, la féminité et la maternité… chacune à sa manière.

 

technique : peinture sur la forme en  bois

 

velykanova poupees

 

poupées russes by Nataliya Velykanova

 

chernyshova poupees

 

poupées russes by Elena Chernyshova

 

nizovtseva poupees

 

poupées russes by Alessia Nizovtseva

 

de caunes poupees

 

poupées russes by Erika de Caunes 

 

kaigorodtseva poupees

 

poupées russes by Elena Kaigorodtseva 

 

nicolas poupees

 

poupées russes by Jennifer Nicolas

 

marijchuk poupees

 

poupées russes by Elena Coffe-Marijchuk

 

malysheva poupees

 

poupées russes by Daryna Malysheva

 

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